Je vous parle d’un temps…
Le rapport de l’Inspecteur
Le 4 juin 1902, l’inspecteur d’écoles J.-E. Genest-Labarre en poste dans la région de Danville-Shipton (au Centre-du-Québec) écrivait ceci :
J’ai terminé la visite, hier, des écoles de cette municipalité, et je dois soumettre à MM. les Syndics le rapport suivant :
Les examens que j’ai fait subir dans les écoles ont donné pour résultat : École No-7, Très bien; Écoles Nos-2-3-9, Bien; Écoles Nos-4-5, Passable.
Je dois faire observer à MM les syndics :
1 – que les fondations, le plancher et les ouvertures de l’école No-5, sont en mauvais état.
2 – que l’emplacement de l’école No-7 n’est pas nivelé.
3 – qu’aucune école, excepté l’école No-3, n’est pourvue de ventilateurs.
4 – que le mobilier des écoles Nos-1-4-5-8-9 n’est pas perfectionné.
5 – qu’il faudrait un tableau noir de plus aux écoles Nos-4-5-7-8.
6 – qu’il faudrait une carte des deux hémisphères aux écoles Nos-1-3. Une carte des deux Amériques et de la Puissance du Canada à l’école No-7. Une série complète de cartes pour l’école No-5. Une carte de la province de Québec à l’école No-4.
7 – qu’aucune école n’est pourvue de globe terrestre.
8 – qu’il n’y a pas d’armoire bibliothèque aux écoles Nos-3-4-5-8.
9 – que les institutrices des écoles Nos-4-8 ne sont pas diplômées et qu’elles ont été engagées sans l’autorisation du Surintendant.
Le tout humblement soumis.
Albert Morissette, inspecteur d'écoles de 1930 à 1947
dans le comté d'Arthabaska :
Le contenu de ce rapport ressemble à ce que l’on retrouve souvent dans les rapports d’inspecteurs : des constats sur l’apprentissage des élèves, une appréciation de la bâtisse servant d’école et du matériel à la disposition des instituteurs et institutrices, des remarques sur la scolarisation des maîtres et des maîtresses d’école.
L’inspectorat des écoles au Québec s’est étendu sur plus d’un siècle et a disparu avec la réforme scolaire associée à la Révolution tranquille des années 60 et à la mise sur pied du Ministère de l’Éducation que nous connaissons aujourd’hui.
C’est ainsi que cela se passait autrefois, autant à la ville qu’à la campagne.