Je vous parle d’un temps…

L’école de rang no. 7

L'École no. 7 vue depuis le rang Cinq-Chicots en 1980 (Coll. AQAP)

Le 19 avril 1903, les commissaires d’école de la Commission scolaire de Saint-Christophe d’Arthabaska prennent connaissance du rapport de l’inspecteur d’écoles, Lionel Bergeron, qui recommande qu’ « une maison d’école soit construite dans l’arrondissement no. 7 de cette municipalité et que le coût en soit prélevé sur les propriétés immobilières du dit arrondissement dans les deuxième et troisième rangs d’Arthabaska, et que le secrétaire soit autorisé à donner des avis publics pour demander des soumissions cachetées d’ici au neuf de mai prochain inclusivement, la dite maison d’école à être construite selon le devis ci-après, et être livrée le vingt huit août prochain (1903); les commissaires ne s’obligent pas à accepter la plus basse ni aucune des soumissions, qui seront cachetées… »

 

L'École no.7 en 1980 vue de l'arrière (Coll. AQAP)

 

La maison d’école fut construite par Alexandre Pellerin pour la somme de 500 $ sur un terrain donné par son père, Eugène. Les Pellerin habitaient le rang que l’on nommait depuis quelques années déjà, le rang Cinq-Chicots. Et l’école, qui a fermé ses portes en 1960, s’y trouve toujours aujourd’hui.   

 

                                                                     Vue sur l'église Saint-Christophe à partir du rang

                                                                         Cinq-Chicots (Coll. AQAP) :

La résolution des commissaires contenait des indications sur les caractéristiques de la nouvelle école : orientation, dimensions, fenestration, lieux d’aisances, etc. Cela toutefois ne relevait pas de leur fantaisie; le Comité catholique du Département de l’Instruction publique mettait des plans d’école à la disposition des commissaires qui devaient aussi tenir compte des dispositions du code scolaire. Mais le fait demeure : c’était une petite bâtisse en bois, difficile à chauffer et avec peu de services : les lieux d’aisances à l’intérieur furent ajoutés en 1917 et, lors de la fermeture de l’école en 1960, il n’y avait toujours pas d’eau courante. Cette école n’était pas très différente des plus de cinq mille écoles de rang que l’historien Jacques Dorion (Les écoles de rang au Québec, Éditions de L’Homme, 1979, 428 pages) a répertoriées sur le territoire du Québec. Ces écoles de rang, ne l’oublions pas, ont accueilli des dizaines de milliers d’enfants.

 

Élèves du Collège d'Arthabaska en excursion dans le rang CinQ-Chicots (Coll. Denis Pépin)