Expositon annuelle 2017

Moi, j’aime lire !

Regards sur la littérature jeunesse

à l’époque des écoles de rang

Il est fréquent, de nos jours, de donner un livre à un enfant. Parfois à des tout petits enfants. Mais ce ne fut pas toujours ainsi.

Pendant longtemps, les livres ont été rares, suspects, contrôlés, interdits parfois, condamnés souvent. On se méfiait des livres.

Ce fut long, mais les lieux d’apprentissage ont essaimé, les livres se sont répandus – la tâche de l’inspecteur d’école incluait la remise de livres de récompense à la fin de l’année scolaire – mais les contrôles, les interdictions et les condamnations se sont rendus jusqu’à la Révolution tranquille. Ceux qui ont fréquenté les collèges classiques se souviendront sans doute de « l’enfer », cette petite salle où, dans les bibliothèques, étaient conservés les livres dits « à l’index »; c’est là que l’on séquestrait les œuvres de Victor Hugo, Balzac et autres Jean-Jacques Rousseau !

Que lisaient les jeunes à l’époque des écoles de rang ? Quand les jeunes ont-ils commencé à lire par plaisir et non seulement par obligation ?

L’exposition Moi, j’aime lire! veut jeter des regards sur la littérature jeunesse à l’époque des écoles de rang, c’est-à-dire, entre 1850 et 1960. Cette exposition ne propose pas une étude exhaustive du sujet : c’est sans prétention que sont suggérées des pistes de réflexion sur des pans oubliés de l’histoire littéraire du Québec.

Quand il y avait peu d’écoles, il y avait forcément peu de livres et peu de manuels scolaires. Le livre n’était pas particulièrement valorisé. La lecture ne l’était pas non plus. Et, en particulier en milieu rural, il y avait peu ou pas de bibliothèques publiques. Mais, avec les années, les choses se sont

améliorées. Les livres se sont faits plus abondants, les sujets plus variés et les auteurs ont fait de la littérature jeunesse une littérature à part entière !

Une exposition comme celle-ci ne se fait pas sans le soutien de généreux commanditaires et de précieux collaborateurs et collectionneurs. Qu’ils soient toutes et tous, ici, chaleureusement remerciés car, « dans notre livre », ce sont des héros !

Bonne visite !

Les Amis du patrimoine